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Il est indispensable d’ouvrir un débat de fond sur la SSR et le service public. Sur ce point, il y a unanimité en Suisse. La raison en est fort simple et même évidente: le paysage médiatique a fondamentalement changé ces dernières années, et il continuera de subir de nombreuses modifications à l’avenir. Ce qui est certain, en tout cas, c’est que les habitudes de consommation des gens ne sont plus les mêmes qu’il y a dix ou vingt ans. Nous utilisons de nombreux canaux. Nous consommons les contenus numériques quand et où nous voulons. Ce constat vaut surtout pour nous, les jeunes.

Les membres suivants de la présidence du comité interpartis vous informeront aujourd’hui sur l’initiative SSR « 200 francs, ça suffit! »:

L’objectif de notre initiative populaire « 200 francs, ça suffit! » est de limiter à 200 francs la redevance obligatoire indépendante du récepteur qui est actuellement la plus élevée du monde avec 335 francs par an et par ménage. Nous voulons de surcroît libérer toutes les entreprises et exploitations artisanales – quel que soit leur chiffre d’affaires – de toute redevance SSR. Il s’agit en effet de supprimer une injuste double imposition puisque actuellement les employeurs et les salariés paient la redevance SSR aussi bien pour leur ménage que pour leur entreprise.

Nous sommes dans une situation intenable depuis la révision de la loi fédérale sur la radio et la télévision. Depuis cette révision – et je rappelle qu’elle n’a été acceptée par le peuple qu’à une très faible majorité d’un peu plus de 3000 voix – les entreprises doivent payer une redevance SSR qui dépend de leur chiffre d’affaires. Peu importe si elles possèdent un appareil ou, a fortiori, peuvent utiliser l’offre de la SSR.

La situation est paradoxale: à une époque où le développement technologique génère une offre médiatique d’une diversité jamais vue jusque-là, la SSR pénètre dans des marchés qui ne font pas partie du mandat défini par sa concession.