Marco Chiesa, conseiller aux Etats, président de l’UDC Suisse
Les activités de la SSR doivent à nouveau être limitées au mandat clé de cette institution, à savoir le service public. Voilà la seule manière de renforcer la liberté d’entreprendre des opérateurs privés. Notre initiative populaire exige explicitement que les minorités linguistiques de Suisse bénéficient grâce à une péréquation financière de programmes de même qualité que ceux diffusés par la radio et la télévision alémanique. La concurrence étant nettement plus vive en Suisse alémanique que par exemple au Tessin, il s’agira surtout d’élaguer massivement l’offre des chaînes alémaniques SRF.
Notre initiative prévoit que les chaînes de radio et de télévision privées continuent de toucher au moins la même contribution prélevée sur le produit de la redevance qu’aujourd’hui. Le montant total du produit de la redevance doit tout au plus être maintenu au même niveau et le Parlement devra l’adapter obligatoirement tous les cinq ans au renchérissement et au développement du nombre de ménages. Il s’agit en effet de veiller à ce que la SSR n’encaisse pas toujours plus grâce à l’immigration de masse et à l’augmentation constante du nombre de ménage qui en découle.
Nous voulons mettre fin au prélèvement anticonstitutionnel de cet impôt médiatique et nous voulons plus de marché et moins d’Etat dans le domaine médiatique. L’injuste redistribution financière de la jeune génération vers celles des aînés doit être atténuée, les jeunes devant en effet financer une offre qu’ils ne consomment pas en majorité. Par la même occasion nous réduirons la charge supplémentaire injustifiable imposée aux personnes vivant seules.
D’une manière générale, nous voulons avec notre initiative SSR « 200 francs, ça suffit! » ramener à des proportions raisonnables une SSR boursouflée en termes de personnel, de finances et d’influence politique. Voilà la seule manière de corriger la situation de quasi-monopole dont jouit la SSR sur la scène médiatique suisse et de forcer aux économies cette entreprise massivement surdimensionnée par rapport à l’intérêt qu’elle suscite auprès du public suisse. La suppression de ressources financière est le seul moyen de contraindre la SSR de rationaliser enfin son organisation et de se concentrer sur son mandat clé. Je suis heureux de constater qu’un comité interpartis a réussi à se constituer pour atteindre cet objectif et je suis d’ores et déjà convaincu de son succès.